Il était un matin...
Vous connaissez probablement ce type de scénario dans lequel vous vous réveillez le matin, toute fraîche et dispose et de fort bonne humeur, prête à conquérir le monde avec votre enthousiasme débordant. Mais voilà : vous croisez dans la salle de bain votre dulciné.e, aussi grognon.ne qu’un ours mal léché, et pouf ! Votre bonne humeur s’évapore en une fraction de seconde et c’est parti pour une journée toute grisouille.
C’est tellement épuisant et désespérant me disent la plupart de mes clientes.
Elles n’ont alors qu’une envie : être une autre personne, une personne bien moins sensible sur laquelle tout glisserait. La bonne nouvelle : on peut être hypersensible sans cocher systématiquement l’option “éponge émotionnelle” ! Oui on peut éviter de vivre ça et on peut maintenir sa bonne humeur ou ses bonnes vibrations quoiqu’il se passe à l’extérieur de soi. Il s’agit d’apprendre à trouver les bonnes stratégies, et je suis là pour vous y aider.
Ouiiiiiii, je sais à quel point il est difficile de conserver sa bonne humeur, sa sérénité, sa joie… au contact d’une autre personne (surtout quand on a lien affectif fort avec celle-ci) dont la météo émotionnelle est radicalement à l’opposé.
Pourquoi les hypersensibles sont les candidates idéales pour le phénomène d’éponge émotionnelle ?
Un des superpouvoirs des hypersensibles, c’est l’empathie et plus justement l’hyperempathie… Vous voyez, là, on passe le cran supérieur ?
Quand on est en empathie, on est de tout cœur avec l’autre quand il.elle traverse des moments difficile. Quand on est hyperempathiques on ressent absolument tout ce que la personne ressent, on est en résonance. On capte les changements d’intonations, les micro expressions du visages, les tensions et le langage du corps. On ressent avant même de penser.
Résultat : on est aussi mal que cette personne, parfois sans avoir compris le mécanisme.
Les personnes hyperempathiques sont en effet des éponges émotionnelles qui ressentent tout de façon exacerbée sans parvenir à maintenir une distance saine entre elles et les autres. Elles se sentent alors submergées, perdues, épuisées, surchargées. Et c’est donc là qu’il est important de s’écouter pour pouvoir changer de mode de fonctionnement petit pas par petit pas (de fourmi et pas d’éléphant !!!) pour devenir une hyperempathique bien dans ses baskets.
Quand on est hypersensible et hyperempathique on a un système nerveux hyperréactif (oui ça fait beaucoup de “hyper” dans une seule phrase et c’est à la hauteur de ce que vous vivez au quotidien).
Il n’y a pas de filtres qui feraient le tri à l’entrée : chez vous, les portes sont grandes ouvertes et votre corps absorbe toutes les énergies autour de vous.
L’objectif ici, c’est d’en prendre conscience pour pouvoir vous créer vos propres filtres.
L’hyperempathie vue par la science *
*Source : Le guide de survie des hypersensibles empathiques, Judith Orloff,
- Les neurones miroirs : dans notre cerveau, nous avons des cellules spécifiques qui seraient à l’origine de la compassion. Ces neurones miroirs contribuent à la capacité des humains à comprendre et à ressentir les émotions des autres. Il semblerait que les hyperempathiques soient hyperréactifs aux neurones miroirs, ce qui pourrait expliquer scientifiquement la profonde résonance des émotions des autres, en eux. Si notre chéri.e souffre, nous souffrons aussi / si notre meilleur.e ami.e est triste nous le sommes aussi.
- Les champs électromagnétiques générés par le cerveau et le cœur seraient capables de transmettre des informations liées aux pensées et aux émotions, ce à quoi les hyperempathiques seraient réceptifs.
- La contagion émotionnelle : on a remarqué dans les maternité comment les pleurs d’un bébé peuvent provoquer ceux des autres bébés de la même pièce. On a ainsi tendance a se synchroniser sur les humeurs des autres.
Un coût un peu trop lourd
La liste est loin d’être exhaustive mais ce qui est le plus souvent mis en avant par celles qui vivent cela au quotidien, c’est la fatigue voire l’épuisement. Avant de faire ce travail sur moi, j’étais moi-même une éternelle fatiguée, ce qui me pesait bien sûr mais je ne trouvais pas “normal” d’être aussi fatiguée “sans raison”.
Le fait d’être submergée est aussi très souvent relevé par les hpersensibles hyperempathiques, ce qui conduit souvent à de l’anxiété, jusqu’aux crises d’angoisses.
Sans compter sur la culpabilité ou la honte de se sentir inadaptée, l’auto-critique et la comparaison, ce qui impacte grandement la confiance en soi et l’estime de soi… et zou on entre dans un cercle vicieux fort bien connu des hypersensibles.
Comment sortir de ce schéma ?
Des astuces pour calmer votre système nerveux
- Savoir se ménager des temps suffisant de repos
- S’autoriser à se détendre après une journée chargée
- Prendre du temps dans la nature pour se ressourcer
- etc.
Être à l’écoute et respecter vos besoins
- Apprendre à connaître son mode de fonctionnement et à poser des limites saines : par exemple ne pas s’infliger des bains de foules si cela nous est insupportable, éviter d’écouter les informations en boucle, les réseaux sociaux, les endroits qui vous stressent comme les surpermarchés, etc.
- Vous autorisez à être seule quand vous en ressentez le besoin
- Savoir s’entourer de personnes positives et qui nous conviennent et fuir les personnes toxiques (que vous pouvez détecter à 15 km).
Pratiquer quelques exercices simples et très efficaces
- Visualiser sa bulle de protection autour de soi et s’entrainer à le faire le plus ouvent possible pour que cela devienne un réflexe quand on se sent envahie.
- Visualisation de son ancrage et de ses racines. Visualisez des racines qui partent de sous la plantes de vos pieds et qui descendent de plus en plus profond dans la terre. En inspirant vous vous remplissez de belles énergies qui circulent dans tout votre corps et qui vous renforcent. En expirant vous redonnez à la terre les énergies usées. Vous pouvez faire cet exercice pieds nus dehors, c’est encore plus efficace.
- Faire le tri : prendre l’habitude de se poser la question : “est-ce que cette émotion m’appartient ? ou appartient-elle à quelqu’un que j’ai croisé aujourd’hui ?”. Pour cela, au préalable, il est intéressant de prendre l’habitude de nommer au réveil et plusieurs fois dans sa journée, sa météo émotionnelle.
- Se trouver un petit mantra rien qu’à soi à se répéter pour se protéger. J’ai rapidement trouvé le mien quand j’étais dans cette problématique là : “personne n’a le pouvoir de me faire changer d’émotion”. À vous de trouver le votre. Prenez le temps de l’écrire au dos d’une jolie carte choisie avec soin ou fabriquée avec amour et garder la avec vous, pour vous en imprégner pleinement.
- Lister tous les bienfaits de votre hyperempathie : et oui, c’est aussi un super pouvoir de connaître la météo émotionnelle de ceux qui nous entourent. C’est aussi délicieux de ressentir avec autant d’intensité la vitalité, le bonheur, l’amour des autres !
Pour terminer
Il y aurait tant encore à vous écrire sur le sujet … je ne veux pas que cet article ressemble à un mémoire d’étude et surtout je pense que le plus important est de prendre conscience de votre mode de fonctionnement pour passer ensuite à la partie pratique sans vous embourber dans la théorie.
Comment passer à la partie pratique ? Par de l’auto-observation, du journaling et ne pas hésiter à se faire accompagner pour aller plus loin dans la découverte de vous-mêmes et expérimenter le changement au service de votre mieux-être.
Je suis là pour échanger avec vous si vous souhaitez approfondir le sujet.