Je m’explique : on peut GÉRER son compte en banque (c’est même assez préférable), son planning, une équipe. Dans tout cela, il y a une notion d’organisation, d’anticipation, de contrôle, de rigueur, etc. Bref on sent déjà qu’il n’est pas question que ça déborde trop.
C’est précisément ce qui fait peur dans les émotions : qu’elles puissent nous faire déborder, nous submerger, nous noyer… je pense que vous voyez l’idée, là ! Donc pour éviter toutes ces catastrophes, l’arme secrète des hypersensibles c’est le CONTRÔLE, la GESTION. Comme ça, tout est bien rangé, à sa place et on ne dépasse pas d’un yotta !
En réalité, si les émotions existent c’est qu’elles nous sont utiles. C’est le moment de la minute étymologie (c’est toujours très instructif). Le mot “émotion” vient du latin “movere” = mettre en mouvement. Et c’est là que je vous amène. En réalité, les émotions sont nos amies car elles nous permettent de nous mettre en mouvement, de nous ajuster pour répondre à nos besoins afin de nous sentir mieux.
Nous y voilà : les émotions ne sont pas nos ennemies et nul besoin de nous transformer en killeuse / étouffeuse / écrabouilleuse d’émotions pour nous protéger.
Faisons un exercice. Prenez un carnet et notez les noms d’émotions qui vous viennent, là maintenant. Votre alphabet émotionnel est-il étendu ou au contraire tout rikiki (aucun jugement là-dessus… je vous vois venir) ? Y a-t-il plus de mots dans la famille des émotions agréables ou dans celle des émotions difficiles ? Ça m’intéresserais d’ailleurs beaucoup si vous me partagiez ce que vous venez d’écrire par mail (go@nathalie-guillaumin.coach).
Et oui là encore je joue sur les mots. Comme toute émotion a son utilité, il est, à mon sens, incorrect de qualifier les émotions de POSITIVES ou de NÉGATIVES.
Les accueillir demeure la seule alternative ! C’est reconnaître qu’elles nous aident à nous ajuster dans notre vie, à nous sentir vivantes et reliées à nos besoins fondamentaux. Quand une émotion arrive, elle nous chuchote, nous parle ou nous hurle (selon les cas) qu’un de nos besoins est soit pleinement nourri soit pas du tout, du tout, du tout. La mise en mouvement : c’est d’aller voir quel est ce besoin et comment faire pour qu’il soit nourri.
Accueillir nos émotions : c’est être beaucoup plus dans notre corps que dans notre tête…Et ce n’est pas ce qu’il y a de plus facile.
Une émotion est un phénomène chimique … Imaginez que votre cerveau est comme un laboratoire de chimie où des petits messagers chimiques comme la dopamine et la sérotonine se baladent en faisant des blagues. Quand vous ressentez une émotion, c’est comme si ces petits chimistes déclenchaient une réaction en chaîne dans tout votre corps, provoquant des réactions parfois dignes d’un feu d’artifice ! Concrètement, on ressent alors des sensations corporelles : le ventre qui se noue, la gorge serrée, un poids sur la poitrine quand il s’agit de tristesse ou d’angoisse. Accueillir une émotion, c’est d’abord se concentrer sur son corps au lieu de partir direct dans le mental. C’est prendre le temps d’observer ce qui se passe dans votre corps et de maintenir votre attention sur vos sensations en respirant profondément là où vous sentez les sensations. Et c’est prendre conscience du message que cette émotion a à vous transmettre. En procédant ainsi, elle passera beaucoup aussi beaucoup plus vite.
Maintenant, c’est à vous de faire le choix sur la façon dont vous voulez vivre avec vos émotions. Et si vous avez besoin d’aide pour calmer vos montagnes russes émotionnelles, parlons-en ensemble car j’ai des outils très efficace pour vous accompagner vers plus de sérénité.